Une méthode infaillible pour atteindre ses objectifsTemps de lecture estimé à 11 minutes

Nous avons vu qu’il était indispensable de se fixer des objectifs clairs et précis pour mener des actions efficaces. D’ailleurs, soit dit en passant, la technique que je vous explique dans cet article vaut pour tous les domaines de nos vies.

Mais, d’abord, voyons pourquoi c’est si important.



Se fixer des objectifs juste pour se fixer des objectifs ne sert à rien. C’est un peu comme les listes kilométriques de lectures qu’on se prévoit pour les vacances ou les challenges et qu’on sait très bien qu’on ne les lira pas.

Les objectifs, quel que soit le domaine, permettent d’avoir une idée précise de là où on veut arriver, du temps que cela nous prendra pour l’atteindre et de la méthode à mettre en œuvre.

Je reprends l’adage que j’adore :

« La direction est plus importante que la vitesse. Beaucoup vont très vite nulle part. »

Il illustre parfaitement mon propos.

Se fixer des objectifs, c’est bien. Encore faut-il qu’ils soient fixés intelligemment.

La méthode SMART

Smart signifie intelligent en anglais. Il s’agit d’un acronyme permettant de retenir plus facilement les 5 caractéristiques d’un objectif SMART.

Cette méthode permet de définir une quantité précise (ou une qualité) à atteindre en un temps défini.

Un objectif SMART est donc :

  • Spécifique : il faut que ce soit un objectif qui soit suffisamment précis pour que vous puissiez savoir par où commencer. « Je veux être plus visible » n’est pas spécifique. En revanche, « Je veux plus d’abonné-e-s à ma newsletter » l’est.
  • Mesurable : vous devez vous fixer une quantité précise à atteindre. « Je veux plus d’abonné-e-s » reste trop vague, il faut fixer un nombre d’abonné-e-s à atteindre.
  • Ambitieux : il faut que l’objectif représente un défi motivant pour qu’on ait envie de s’y mettre. Par exemple, il n’y a aucune ambition à ne vouloir que 2 nouveaux abonné-e-s à sa newsletter.
  • Réaliste : oui, il faut de l’ambition, mais pas trop non plus. Cela ne sert à rien de se fixer un but inatteignable.
  • Temporellement défini : il faut que vous vous fixiez une date butoir ou une durée limitée.

Certaines personnes ajoutent un E à SMART pour éthique ou éco-responsable.

Voici trois exemples d’objectifs SMART :

  • Dans 6 mois, je veux 100 abonné-e-s de plus à ma newsletter.
  • Je veux écrire un article de blog par semaine.
  • Pour augmenter ma visibilité, je veux publier un article par jour pendant 30 jours.

Atteindre ses objectifs

Pour reprendre l’analogie de la voiture : une fois que vous avez déterminé votre destination, vous devez décider de comment vous allez vous y rendre.

Bien entendu, il vous faudra puiser dans vos ressources intérieures (votre pourquoi, votre mindset et votre clarté) pour garder votre motivation. Toutefois, il existe plusieurs actions pragmatiques à mettre en œuvre pour atteindre nos buts.

Dé-com-po-sez !

Quand vous faites un long trajet en voiture, vous ne vous enfilez pas 1000 km d’un coup. Vous faites des pauses, voire des étapes.

La gestion de projet, c’est pareil !

La première action à entreprendre est de décomposer vos grosses tâches en plusieurs petites.

En effet, plus les tâches à effectuer sont grandes, plus notre cerveau va y aller à reculons et nous poussera à procrastiner. Notre cerveau est programmé pour rechercher le plaisir immédiat et, surtout, à court terme. Devoir entreprendre une tâche dont on aura les retours et la satisfaction que dans 6 mois, c’est trop loin pour notre cerveau. Surtout si on est une personne en proie au doute et au syndrome de l’imposteur. Dans ce cas-là, non seulement la récompense arrivera dans trop longtemps, mais, surtout, on n’est même pas sûr-e qu’elle arrivera !

Décomposer ses tâches permet d’avoir de petits objectifs, qu’on sait réalisables, à court, voire très court terme. Et notre cerveau adore ça ! Il sera donc plus enclin à nous pousser à bosser au lieu d’y aller à reculons et de nous faire procrastiner. Cela nous permet aussi, à nous, de ne pas prendre peur devant l’ampleur de la tâche.

En outre, l’énorme avantage d’avoir fixer un objectif SMART, vous donne une date butoir qui vous permet de faire un rétroplanning— Un rétroplanning, c’est un calendrier sur lequel sont répertoriées toutes les étapes et tâches à exécuter pour réaliser un projet, et ce, avec des dates butoir pour chacune.
 

Un petit mot tout de même à toutes ces personnes qui n’apprécient pas l’organisation, les planning et tout le toutim. Il faut savoir qu’on ne peut pas construire une stratégie marketing efficace sur le long terme au culot ou au feeling. Si certaines parties peuvent être plus instinctives (comme savoir quelles actions entreprendre à quel moment ou quel message partager pour toucher son public), le reste doit être plus prosaïque, malheureusement.

En somme, pour chaque gros objectif SMART, vous devrez le décomposer en plusieurs petits.

Listez vos outils

C’est une étape que l’on néglige souvent soit par méconnaissance, soit parce qu’on est depuis tellement longtemps avec le nez dedans, qu’on l’oublie.

Pourtant, même si on est rôdé-e, il est toujours important de refaire le point sur ce qui va nous permettre d’atteindre notre but. Grâce à cette liste, nous aurons en permanence sous la main tout ce dont nous aurons besoin. Nous ne devrons pas passer des heures à chercher telle ou telle chose pour boucler un document qu’on aurait dû envoyer la veille ! — Comment ça, ça sent le vécu ?! Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez…

Nous pourrons également facilement nous rendre compte des outils qu’il nous manque.

Dans cette liste d’outils, peuvent figurer :

  • des outils physiques (caméra, appareil photo, micro, carnet, stylo, ordinateur, décor…)
  • des logiciels et applications
  • des conseils (blogs, podcast, livres…)
  • des formations
  • des personnes (bénévoles ou professionnelles pour des services ou de la supervision personnalisées)

Connaissez vos forces et vos faiblesses

Qu’il s’agisse de compétences techniques ou humaines, soyez honnêtes avec vous-même. Ne vous surestimez pas et ne vous sous-estimez pas non plus. Il est important de savoir ce que l’on est capable de faire ou d’appendre, et ce que l’on a envie de faire ou d’apprendre ! Être au clair avec vous-même vous fera gagner beaucoup de temps et d’énergie !

En outre, pensez également à faire simple. Si vous avez besoin de vous faire un logo, mais que vous n’avez pas de compétences en graphisme ou que vous n’avez pas le budget pour payer un-e graphiste, n’essayez pas d’apprendre à maîtriser Photoshop en 3 jours avec des tuto gratuits ! Optez pour un logo déjà fait sur Canva ou juste pour votre nom avec une jolie typographie. La simplicité fonctionne très bien ! Il n’est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heures en permanence.

Rappelez-vous que fait est mieux que parfait !

La prévision de l’impossible

Ce n’est pas une pratique très courante parmi les indépendants, pourtant, elle est essentielle.

Quand j’étais petite et lors d’une énième série de questions à propos des études de ma mère (oui, je vous parle beaucoup de ma maman, mais c’est parce que je l’ai enfin revue cette semaine, je ne l’avais plus vue depuis Noël !).

Bref !

Un jour donc j’ai demandé à ma mère quels genres de cours elle avait bien pu suivre pendant ses études de comptabilité. Elle m’a parlé, entre autres, d’un cours dont l’intitulé aurait pu ressembler à une spécialisation des cours de divination à Poudlard qui était « La prévision de l’impossible ». Je vous jure, je ne l’invente pas !

Ce cours au nom farfelu recèle toutefois l’un des secrets de la réussite de n’importe quel projet.

Il s’agit, ni plus ni moins, d’anticiper tout ce qui pourrait mal se passer.

À l’heure actuelle, on appelle cela du risk management ou du pré-mortem (surtout dans le monde des gardes du corps). Personnellement, je préfère continuer à l’appeler de la prévision de l’impossible parce que je trouve que c’est plus poétique.

Quand ma mère m’a expliqué ce concept, j’ai trouvé l’idée géniale ! Et je me la suis appropriée (à 10 ans, parfaitement ! En même temps, je viens d’une famille de pessimistes, donc le risk mangement, on me l’apprend avec le biberon !) au point que j’ai failli être embauchée comme risk manager dans l’une des plus grosses boîtes de développement web en Belgique.
(On m’a recalée parce que je manquais d’expérience professionnelle et qu’ils avaient besoin d’un senior…)

Concrètement, comment on applique ça ?

Il y a deux façons de faire : la méthode de repérage et la méthode pré-mortem.

La méthode de repérage consiste à partir du point de départ et à avancer mentalement. À chaque étape on se demande ce qui pourrait coincer. Il faut analyser chaque parcelle du problème.

L’avantage de partir du point de départ, c’est qu’on construit son projet petit à petit. Cela permet de construire un plan d’action de manière claire et bien définie tout en mettant en parallèle tous les problèmes qui pourraient survenir. Cela permet également de confirmer nos points forts et nos points faibles.

Le désavantage, c’est que c’est une méthode qui prend un peu plus de temps que la pré-mortem, surtout quand on n’a pas l’habitude. En outre, cette manière de faire va soulever beaucoup de questions et risque de causer beaucoup d’incertitudes. En effet, au fur et à mesure que l’on va mettre le doigt sur ce qui risque de poser problème pour commencer à chercher des solutions, on se retrouve vite confronté-e à beaucoup d’options auxquelles on n’avaient pas pensé. Et là, gare au syndrome de l’objet brillant qui va nous pousser à tout essayer et à vouloir toutes les options, même celles dont on n’a pas besoin.

Par exemple : vous êtes à l’étape de recherche d’un prestataire d’emailing pour votre newsletter. À l’origine vous ne pensiez qu’à simplement écrire un mail et l’envoyer à votre liste de contacts, sans plus. Mais vous découvrez que tel prestataire propose aussi des services pour créer son site web. Que tel autre a un partenariat avec une appli de e-commerce et que cela vous permettrait de rendre possible votre projet de vendre vos livres vous-même. Qu’un autre propose de créer des quiz pour attirer vos prospects, etc. Et ça n’en finit pas. Il vous faudra pourtant faire un choix parmi toutes ces offres parce que vous ne pouvez pas toutes les avoir en une fois. Commencez simple, développez les choses au fil du temps, quand les premières sont acquises.

La méthode pré-mortem consiste à commencer notre analyse par le point finale pour faire le chemin (toujours mentalement) en sens inverse.

L’avantage de cette méthode, c’est beaucoup plus rapide et on est beaucoup moins tenté-e par toutes les offres qui existent parce que l’on connait déjà le finalité de notre projet. On sait ce qu’on veut, les options que l’on veut.

Les deux désavantages majeurs, c’est que, d’abord, il faut commencer par savoir ce que l’on veut. Ensuite, cela demande un gros effort d’imagination et de visualisation pour un projet qui n’aboutira peut-être pas avant des mois !

Par exemple : je suis actuellement en train de travailler sur une formation qui devrait sortir dans… pas si longtemps ! Avant même d’avoir fait le plan de ma formation, j’ai commencé par rechercher comment l’héberger. Est-ce que j’allais l’héberger sur mon blog ? Si oui, quelles ressources (taille de la base de données, qualité d’hébergement, extensions…) cela me demanderait-il ? Quels problèmes pourraient survenir ? Suis-je apte à les gérer seule ?
Si non, par quelle plateforme devrais-je passer ? Quelles options voudrais-je absolument ? Etc.

Une fois décidée, j’ai organisé le lancement de la formation. Puis, j’ai planché sur le tarif, ensuite j’ai fait le plan et, enfin, j’ai commencé la rédaction.

J’ai fait le travail de planification à l’envers pour mieux anticiper les problèmes. Mais ça n’a été permis que parce que je savais précisément où j’allais et de ce dont j’avais besoin.

Comment identifier les problèmes potentiels ?

Je travaille avec ma méthode chouchou qui est celle des 5W’s. À l’origine, il s’agit d’une méthode journalistique pour construire le plan des articles, mais je l’ai adaptée pour l’utiliser partout !

Les 5W’s correspondent à 5 questions qui commencent par W en anglais :

  • Who ? (Qui ?)
  • What ? (Quoi ?)
  • Where ? (Où ?)
  • When ? (Quand ?)
  • Why ? (Pourquoi ?)

Auxquelles j’ajoute toujours How ? (Comment ?)

Cela signifie qu’à chaque étape de mon plan (quelle que soit la méthode choisie entre le repérage ou le pré-mortem) je me pose ces questions :

  • En quoi consiste précisément cette tâche/cette étape ? Est-elle en accord avec mes valeurs ?
  • Pourquoi est-elle essentielle ? (je vous renvoie à l’article de la semaine derrière pour comprendre pourquoi c’est important de connaître le pourquoi de vos actions)
  • Suis-je capable d’accomplir cette tâche ? Si non, suis-je capable de l’apprendre ? Si oui, comment ? Si non, à qui pourrais-je déléguer cette tâche ?
  • Où puis-je la mettre en place ? (ici, il s’agit d’un endroit virtuel comme un blog, les réseaux sociaux…)
  • Quand dois-je la mettre en place ? (référez-vous à votre rétroplanning)
  • Comment la mettre en place ? (avec quels outils et/ou procédés ?)

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui. J’espère que cet article à propos de la gestion de projet vous a plu.

À la semaine prochaine.

Prenez soin de vous !

Une méthode infaillible pour atteindre ses objectifs
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2 avis sur « Une méthode infaillible pour atteindre ses objectifs »

  • 11/08/2020 à 10:30
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    Bravo pour ce super article ! J’ai découvert que je ne pratiquais pas assez la prévision de l’impossible (j’adore aussi cette expression) et j’aime beaucoup les 2 façons de procéder même si je serais plus du genre à privilégier la première.
    Merci de tes conseils motivants, en tout cas ! 👍😊

    • 11/08/2020 à 10:44
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      Merci ! 😊

      C’est vrai que pour la prévision de l’impossible, les premières fois, on préfère commencer par le début. Mais ça dépend des projets aussi.

      N’hésite pas à le partager si tu penses qu’il peut aider d’autres personnes ! 😜

Commentaires fermés.

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